Contagion (2011)
Ce fut à cet instant qu’ils suspendirent la Constitution. Ils prétendirent que ce serait temporaire (Margaret Atwood, The Handmaid’s Tale).
Depuis 1980, les gouvernements à la tête des démocraties représentatives occidentales, quelle que soit leur étiquette, appliquent tous la même politique économique dictées par les policymakers du secteur financier. À cet égard, il n’est pas exagéré d’affirmer que la démocratie représentative à l’échelon de l’état-nation n’est souvent guère plus qu’une coquille vide. Cependant, jusque-là, le caractère fusionnel du lien qui unit désormais les appareils d’état au monde corporate restait relativement discret. En 2020, une politique globale précise — et donc concertée — destinées au bout du compte à sauver les multinationales de l’industrie financière a été mise en œuvre à l’échelle de la planète. La Gouvernance globale qu’exercent les multinationales financières et industrielles s’était abstenue jusque-là de s’écarter brutalement du statu quo politique, économique et social encore en vigueur. Aujourd’hui, en raison de la crise monétaire et économique, ce n’est plus le cas. La gouvernance semble décidée à anéantir le monde ancien afin de préserver ce qu’elle peut de l’économie qui l’a fait vivre jusque-là d’une part, et tenter d’instaurer de l’autre une nouvelle société technocratique véritablement à son image. Après avoir provoqué une crise qui risque de l’engloutir en laissant la dette souveraine et la spéculation boursière atteindre des proportions grotesques, elle tâche de l’exploiter pour en tirer profit. L’idée centrale de ce projet est que les situations de crises appellent un surcroit radical de centralisation, de hiérarchisation et de contrôle de la société, mais sans sacrifier les éléments jugés essentiels du système financier actuel. D’un part l’idéal du bonheur de masse consumériste propre à l’économie de marché dérégulée qui cherche à exciter et exploiter les désirs des consommateurs s’efface, de l’autre se met en place une économie de pénurie planifiée en amont par des bureaucrates.
Le choc « disruptif »
À l’issue de la réunion des banquiers centraux du G7 de Jackson Hole, Wyoming d’août 2019, James Bullard Président de la St Louis Federal Reserve Bank déclare au Financial Times le 25 août :
Quelque chose est en train de se produire. Et cela nous oblige, je crois, de repenser totalement le fonctionnement des banques centrales […]. Il nous faut simplement arrêter de penser que l’année prochaine les choses seront normales.
Et à partir du mois de mars 2020, le monde entier est témoin des mesures biosanitaires de type martial appliquées dans une harmonie presque parfaite par la quasi-totalité des gouvernements du G20 et de l’UE, de concert avec beaucoup d’autres : en tout plus de soixante pays dont le Vatican. Des mesures sanitaires « non-pharmaceutiques » absolument inédites dans l’histoire humaine, aussi bien de par leur nature que de par leur ampleur, se déploient pour un virus dont la létalité tourne autour de 0,1%[i] et qui ne touche que des personnes très vulnérables : lockdown, business and school closing, PCR mass testing, contact tracing, social distancing, masking (confinement, fermeture d’entreprises et d’écoles, dépistage de masse par PCR, traçage des cas-contacts, distanciation sociale, masques)… Les droits fondamentaux individuels sont ignorés et l’état de droit est suspendu, tandis que les gouvernements s’arrogent des pouvoirs discrétionnaires au motif de la crise sanitaire et de l’« état d’urgence » consécutif. Dans tous ces pays, les partis politiques d’opposition ne se sont faits remarquer que par leur surenchère : Travaillistes anglais ou Démocrates étatsuniens réclameront bruyamment des mesures encore plus restrictives. Cette politique, inspirée des dispositions prises par le PCC dans la province de Hubei puis recommandées par l’OMS, a été mise en place par tous ces gouvernements au diapason de leurs autorités médicales et de santé publique nationales respectives. Pourtant, quelques mois avant en 2019, l’OMS jugeait encore ce type de mesures inefficaces et même dangereusement contreproductives (World Health Organization, Non-pharmaceutical Public Health Measures for Mitigating the Risk and Impact of Epidemic and Pandemic Influenza, 2019)[ii].
Il semblerait que nous assistions à une tentative de ce que le langage corporate appelle un «reengineering» — c’est-à-dire la réalisation d’une amélioration «disruptive» d’ampleur critique grâce (en général) à de nouvelles technologies — non pas d’un groupe privé, mais de toute la société occidentale dans une vaste perspective technocratique, et ce, autour de l’événement «pandémique» fondateur, même si la destruction contrôlée de l’économie réelle globale en parallèle à l’implosion de l’économie financiarisée doivent constituer ensuite le choc principal réel.
Taskforces
Mais la mise en place d’un tel gigantesque reengineering exploitant l’éventualité d’un événement mythique fondateur de type CoViD19, cette « fenêtre d’opportunité rare mais étroite pour repenser, réinventer et réinitialiser notre monde » évoquée par Klaus Schwab en juin 2020[iii], suppose des recoupements de divers agendas avec leurs taskforces respectives. Non pas que nous puissions délimiter avec précision les responsabilités de chacun dans les décisions qui ont été prises autour du CoViD à l’échelle mondiale et presque à l’unisson. La mise en œuvre concrète de l’agenda laissera d’ailleurs vite voir des tiraillements, des hésitations, des choix incohérents, une navigation à vue menée par des acteurs qui n’ont ni toutes les cartes en mains ni des choix stratégiques parfaitement identiques. Du reste, on devine par la suite chez ces exécutants, notamment australiens, canadiens, californiens ou néozélandais, cette « radicalisation cumulative » diagnostiquée par Mommsen à propos de la fin du IIIe Reich qui caractérise l’action des services bureaucratiques ramifiés d’un ordre publique saisi de panique.
Il n’y a rien de secret dans tout cela. Rétrospectivement, une série de décisions, réunions, textes, discours et législations — tous parfaitement publics — nous dessinent à partir de la crise financière de 2008, et même depuis la War on Terror de l’administration Bush, les contours de cet effort commun de tirer parti d’une pandémie de type virale respiratoire. Divers agendas apparaissent, de même que reviennent un certain nombre d’acteurs clefs.
En premier, la Gouvernance globale — en particulier les banquiers centraux et l’industrie de la finance — semble avoir eu désespérément besoin que se produisent des crises spectaculaires qui puissent fournir une forme de diversion par rapport à l’effondrement de l’économie financiarisée globale, et qui puissent aussi en faciliter la gestion à la manière de la destruction contrôlée d’un immeuble. L’arrêt brutal de l’économie en a été l’instrument. Ce sont aussi ces crises — celles qui sont gérées comme celles qui le sont moins — qui doivent permettre de poser les jalons d’un ordre socio-économique nouveau autour de l’argent programmable des banques centrales (les CBDC) sensé sauver l’économie financiarisée moribonde, et qui nécessite pour donner toute sa puissance la mise en place de l’identité numérique au sein d'une vaste grille de contrôle numérique ; même si, à terme, c’est l’agenda de la lutte contre le changement climatique et de la réduction des émissions carbone qui doit permettre la mise en place des mesures les plus radicales. Telle est l’essence de ce grand reegineering de toute la société.
Cependant, l’agenda économique et monétaire de la Gouvernance rencontre autour des futures monnaies numériques des banques centrales celui plus spécifique de Big Tech et des géants du conseil (McKinsey, Deloitte…) : le Panopticon géant rêvé par la Silicon Valley. Il s’agit pour eux, grâce à la numérisation intégrale de la société, d’étendre sans plus de limite leur marché de la surveillance sociale, de l’extraction du data et de la gestion humaine. À l’arrière-plan se dévoile les fantasmes technocratiques de la « 4e Révolution Industrielle » du tout numérique dont rêve le WEF mais aussi le gouvernement Merkel.
Or certains de ses décideurs comptent parvenir à cette numérisation intégrale de la société à travers une stratégie plus spécifique. Cette dernière rejoint l’agenda de Big Pharma : les grands labos essaient depuis des années de leur côté de commercialiser de nouvelles biotechnologies qui demeurent en échec jusque-là malgré les milliards investis. C’est donc ici que se conjuguent les agendas : implanter l’identité numérique universelle et instaurer une vaccination obligatoire répétée des populations avec des produits révolutionnaires.
C’est ici, à la croisée de tous ces agendas, que se dévoile les deux axes que la métamorphose de la société humaine doit suivre : la sécurité biosanitaire comme prétexte et la numérisation de la vie des humains comme moyen. Ce projet est celui d’un petit groupe de personnes parmi lesquelles, en toute logique, le nom du multimilliardaire et philanthrope Bill Gates se détache puisqu’il incarne en sa propre personne cette union des industries informatique et pharmaceutique. De même, bien entendu, que celui de sa Fondation Bill & Melinda Gates, de sa GAVI et de son CEPI, et, par la même occasion, ceux du Forum Économique Mondial, du Wellcome Trust (de Jeremy Farrar) et de l’OMS, ou encore ceux de la Fondation Rockefeller ou de l’Open Philanthropy Project. Bien entendu, il faut compter avec un certain nombre de multinationales de Big Pharma comme Pfizer et Moderna, et de Big Tech comme Google et Facebook, mais aussi Accenture (issu d’Arthur Andersen) qui est lié aux géants du consulting. Par la suite, au cours de la campagne vaccinale, le rôle crucial de McKinsey sera aussi mis en évidence. Enfin, il ne faut enfin pas oublier les autres acteurs venus du public et dont le rôle n’est sans doute pas moins important, comme la Banque Mondiale, ou encore ces agences étasuniennes liées au Pentagone, aux renseignements et à la santé publique (autour de l’incontournable Anthony Fauci et de son supérieur du NIH Francis Collins), lesquelles agences semblent se comporter comme des quasi sociétés privés à travers les entreprises qu’elles ont créées ou financées, comme à travers leurs grands partenaires privés. Du côté des politiques, on remarque le rôle des Démocrates (qui vont tenter de mettre en œuvre une obligation vaccinale à partir d’août 2021), mais aussi celui de ces instances étatiques telles que le gouvernement Merkel (et son omniprésent conseiller Christian Drosten), le PCC, ou la Commission Européenne…
Le Panopticon numérique
Le projet central d’établir une grille de surveillance numérique autour de la vaccination se concrétise autour du Forum de Davos à partir de 2016 :
Dans le cadre des 17 Sustainable Development Goals de l’Agenda 2030 de l’ONU et en collaboration avec le Forum Économique Mondial (WEF), la Fondation Gates et la GAVI (la « Vaccine Alliance »), la Fondation Rockefeller, l’UNICEF, l’UNHCR, la Banque Mondiale, Microsoft et Accenture mettent en place l’initiative ID2020 dans le but de développer l’identité numérique et biométrique universelle par le truchement de la vaccination.
Au sommet de Davos en janvier 2018, la GAVI annonce que l’e-ID (l’identié numérique) sera le « focus » de son programme Innovation for Uptake, Scale and Equity in Immunization (INFUSE) lancé en 2016 toujours à Davos.
En juin 2018, Pfizer établit un partenariat avec la plateforme de paiement Alipay (issue d’Alibaba) du PCC pour mettre en place une première version numérique de passeport vaccinal, l’initiative « Internet + Vaccination ».
Toujours en 2018, la Commission Européenne met sur pied le Vaccine Confidence Project pour lutter contre l’« hésitation vaccinale »[iv] ; c’est un prélude à la campagne « Coalition pour la Vaccination » lancée par la Commission au printemps 2019, et qui engage notamment des travaux de faisabilité sur la mise en place d’une passeport vaccinal européen[v].
La Fondation Rockefeller lance (au cours de l’année 2019) le Commons Projects Foundation qui vise à numériser la société au nom du bien commun. Son premier projet est la CommonHealth App qui permet de stocker et de partager le data médical individuel ; l’année suivante, cette fondation va développer à partir de cette application le Common Pass, un passeport sanitaire CoViD numérique.
De l'Université de Caroline du Nord à Wuhan
Mais c’est encore un autre projet — beaucoup plus spécifique — qui vient s’inscrire ici : celui de la fondation privée EcoHealth alliance de Peter Daszak qui travaille, avec des financements de NIAID de Fauci et du DTRA, sur la transmissibilité aux humains des coronavirus de chauve-souris sous la direction de Ralph Baric de l’Université de Caroline du Nord. Ces travaux, qui reposent sur l’ajout d’un « gain de fonction » (GOF) par manipulation génétique sur la protéine « spike » du coronavirus de chauve-souris, devront se délocaliser au laboratoire de virologie de Wuhan puisque ce genre d’expériences venaient d'être interdites en 2014 aux États-Unis :
Peter Daszak d’Ecohealth Alliance co-publie un article dans Nature d’octobre 2013 mettant en garde contre un coronavirus de chauve-souris.
En 2014, le NIAID de Fauci alloue 3,7 millions de dollars, sous l’intitulé Understanding the Risk of Bat Coronavirus Emergence, à l’ONG biomédicale EcoHealth Alliance de Peter Daszak qui s’est donnée pour tâche de prévoir et prévenir la prochaine pandémie en identifiant les virus susceptibles d’émerger en terrain naturel, notamment en Chine. L’Institut de Virologie de Wuhan collabore au projet de manière décisive.
Lors d’un workshop Rapid Medical Countermeasure Response to Infectious Diseases: Enabling Sustainable Capabilities Through Ongoing Public-and Private-Sector Partnerships de 2015, selon Peter Daszak, après une épidémie, « pour que les financements ne se tarissent pas après la crise, il nous faut réussir à faire grandir la compréhension du public vis-à-vis de mesures médicales de prévention, telles qu’un vaccin pan-influenza ou pan-coronavirus. Un facteur clef sont les médias, et la dimension économique suivra le battage publicitaire. Il nous faut utiliser cette hystérie à notre avantage pour passer aux choses sérieuses. Les investisseurs répondront favorablement s’ils entrevoient du profit à la fin de l’opération »[vi].
En novembre 2015, toujours dans Nature, Shi Zengli (la « Batlady » de l’Institut de Virologie de Wuhan) et Ralph Baric de l’Université de Caroline du Nord (et d’EcoHealth Alliance) décrivent leurs travaux de gain of function sur la protéine « spike » des coronavirus de chauve-souris de type SARS pour les rendre infectieux pour les humains, en particulier en les accordant au récepteur ACE2 des cellules humaines[vii].
L’initiative PREDICT, lancée par l’USAID en 2009, en collaboration avec EcoHealth Alliance de Peter Daszak, visant à la prévention de nouvelles épidémies, et connue pour soutenir divers laboratoires de par le monde, dont celui de Wuhan, est clôturée en septembre 2019.
ARNm et protéine spike
Ces travaux sur les « gains de fonction » des coronavirus rejoignent justement les ambitions biotechnologiques de certains grands labos et de la DARPA autour des biotechnologies médicales ARNm qui jusqu’ici avaient été un échec.
Ainsi, en octobre 2019, le Future of Health Summit du Milken Institute réunit différents experts, dont Anthony Fauci et Rick Bright alors directeur du US Biomedical Advanced Research and Development Authority (BARDA) et désormais vice-président du Pandemic Prevention and Response de la Fondation Rockefeller (depuis 2020), pour discuter d’une transition des vaccins conventionnels vers des injections utilisant la technologie ARNm, et des éventuelles réticences que celle-ci pourrait susciter. Bright évoque la nécessité de quelque chose de « complètement disruptif, détaché de tous liens et processus bureaucratiques », notamment «une épidémie d’un nouveau virus aviaire quelque part en Chine ». Fauci de son côté y déplore que :
…le protocole pour prouver qu’un vaccin ARNm est safe and effective prendra dix ans ou plus […] et que la perception du publique des vaccins contre la grippe sera très difficile à changer. […] sauf si on leur dit : «je me fiche de ce qu’est votre perception, nous, nous allons régler le problème »[viii].
Du reste, Stéphane Bancel, le futur CEO de la startup Moderna spécialisée dans l’ARNm (et portée à bout de bras par la DARPA), se fait d’abord connaître comme CEO de bioMérieux de 2007 à 2011 tandis qu'il travaille à la création du laboratoire de virologie de Wuhan.
La thérapie génique ARNm contre le coronavirus élaborée par Moderna sera soumise comme candidat à un vaccin le 12 décembre 2019 par le NIAID de Fauci, qui a cofinancé ce projet, à personne d’autre que Ralph Baric de l’Université de Caroline du Nord[ix].
Autour du Nouvel An, Barney Graham du NIAID avertit son équipe « de se préparer à 2020 » au vu de ce qui se passait en Chine, puis il « concrétise un exercice qu’il avait en tête de depuis des années » pour prendre de l’avance sur la production « d’un nouveau vaccin dont le monde ne savait même pas encore qu’il aurait besoin »[x].
Providentiellement, Stéphane Bancel aurait ensuite appelé Graham qui aurait affirmé au CEO de Moderna « être prêts s’il s’avérait qu’il s’agissait d’un coronavirus ». En effet, depuis qu’en 2017 Moderna avait décidé d’abandonner tous ses projets autres que des vaccins, le laboratoire travaillait en partenariat direct avec le NIH, et en particulier avec Graham « spécifiquement autour de la quête de [Moderna] de mettre sur les marchés une nouvelle classe de vaccin »[xi]. Graham s’était encore rendu chez Moderna en novembre 2019 — une collaboration « vraiment extraordinaire » d’après Fauci[xii]. Et ce, d’autant plus qu’en 2017, Graham avait déposé une patente (International Publication Number WO 2018/081318 A1) pour sa technique de « mutation2P » avec laquelle une protéine spike recombinante de coronavirus est stabilisée dans un état de préfusion pour en faire immunogène plus efficace ; une protéine qui sera celle utilisée tant par Moderna que par Pfizer…
Au Forum de Davos le 21 janvier, divers représentants des autorités sanitaires auraient réclamé avec insistance auprès de Bancel qu’il fabrique un vaccin contre le SARS-CoV2 de toute urgence. Ce que sa startup venait alors justment d’accomplir en deux jours[xiii]!
Avec Bill Gates
Au Forum de Davos le 21 janvier, divers représentants des autorités sanitaires auraient réclamé avec insistance auprès de Bancel qu’il fabrique un vaccin contre le SARS-CoV2 de toute urgence. Ce que sa startup venait alors justement d’accomplir en deux jours
C’est justement pourquoi est créé en 2015 le CEPI (Coalition for Epidemic Preparedness Innovations) sous l’égide de la Fondation Gates, du WEF et du Wellcome Trust dans le but d’orchestrer la collaboration des instances étatiques et des compagnies pharmaceutiques en vue de préparer une réponse vaccinale face à la prochaine pandémie.
L’existence du CEPI est officialisée au Forum de Davos de 2017.
Le CEO du CEPI est Richard Hatchett venu du US Department of Homeland Security et plus précisément de l’agence fédérale de « biosécurité » Preparedness and Response de Robert Kadlec lequel avait rédigé le plan de Pandemic Preparadness en 2005-2006[xiv] dans le sillage du Public Readiness and Emergency Preparedness Act (PREPA), voté par le Congrès en 2005 (qui protège les fabricants de vaccins de toute poursuite dans le cas d’une urgence sanitaire déclarée), et du Pandemic and All-Hazards Preparedness Act voté en 2006. Ce plan servira de base à la politique de lockdown du PCC quatorze ans plus tard via le CEPI où siège le directeur du Centre Chinois de Contrôle et de Prévention des Maladie, George Gao.
Dark Winter
Ici se profile encore un autre agenda qui remonte aux néoconservateurs de l’administration Bush Jr et implique les agences fédérales liées au Pentagone comme à la santé publique : l’instauration d’un régime sécuritaire intégral au motif de lutter non seulement contre les menaces terroristes mais aussi infectieuses virales. Tous ces exercices abordent les thèmes de la proclamation de l’état d’urgence, la suspension des droits fondamentaux individuels et des fonctionnements démocratiques, l’imposition de quarantaines, les interdictions de circuler et la vaccination forcée.
Kadlec était un des responsables de l’exercice — le troisième de ce type depuis 1999 et le plus important — de simulation pandémique militaire Dark Winter mené en juin 2001 conjointement avec l’institut universitaire Johns Hopkins Center for Health Security, comme les précédents, mais désormais des politiques et des administratifs y prennent part.
D’autres exercices similaires, toujours dotés de noms hollywoodiens, mais beaucoup plus ambitieux et désormais internationaux, suivront, notamment : Global Mercury en 2003 (avec en plus le Robert Koch Institut) et Atlantic Storm (2005) (avec la participation de Madeleine Albright et de beaucoup d’autres comme Werner Hoyer du gouvernement Merkel ou Bernard Kouchner).
Dans ce cadre, et en réponse à la mystérieuse attaque d’anthrax de septembre 2001, en novembre, l’administration Bush Jr lance l’organisation intergouvernementale Global Health Security Initiative contre le bioterrorisme, auquel adhère le Canada, le Mexique, l’UE et le Japon, et dont l’OMS est la conseillère. À partir de 2002, les épidémies grippales sont également ciblées.
Tous ces exercices abordent les thèmes de la proclamation de l’état d’urgence, la suspension des droits fondamentaux individuels et des fonctionnements démocratiques, l’imposition de quarantaines, les interdictions de circuler et la vaccination forcée, puisque dans tous ces scénarios le vaccin est l’unique planche de salut. Difficile de ne pas songer à ce propos, mais sur le versant de l’endoctrinement, au navet Contagion (2011) qui dépeint une pandémie provoquée par un coronavirus mortel dont les humains qui y survivent sont finalement sauvés par un vaccin miracle produit dans l’urgence. Ou encore à la pandémie meurtrière de World War Z (2013) face à laquelle un vaccin proposé par l’OMS constitue l’unique chance de survie de l’humanité. De même qu’au « docufiction » The Next Pandemicque la Fondation Gates sortira chez Netflix en 2013 et qui suit toujours ce même scénario. En 2001, le CDC devait produire une bande dessinée téléchargeable destinée aux jeunes Zombie Pandemic pour les préparer aux situations de crise sanitaire, et avec une directive : rester enfermé chez soi pour attendre l’arrivée du vaccin…
Les choses s'accélèrent
La fin de la décennie est marquée par une série de rencontres et de simulations dans le sillage des précédentes et qui gravitent toujours autour de la réponse musclée que les pouvoirs publics et le secteur privé devraient préparer face à une future pandémie virale :
Le forum sur la Pandemic Preparedness à l’université de Georgetown (organisé par Center for Global Health Science and Security de Georgetown University Medical Center en collaboration avec le Global Health Institute de Harvard) en janvier 2017 où Anthony Fauci a averti que « Trump devra sans aucun doute faire face à une épidémie de maladie infectieuse imprévue (sic) »[xv].
En mai 2017, les ministres de la santé du G20 assistent à Berlin à une simulation de pandémie co-présidée par Llona Kickbush (agenda contributor du WEF) du think tank Global Health Center (hébergé par l’Institut des Hautes Études Internationales et du Développement de Genève) et par l’épidémiologue David Heymann de l’OMS et chef du Centre on Global Health Security du Chatham House.
En août 2017, le gouvernement Merkel présente son International Advisory Board for Health Policy dont font partie Jeremy Farrar directeur du Wellcome Trust, Christopher Elias de la Fondation Gates, Christian Drosten (conseiller du CEPI et de Merkel, l’homme des tests PCR du SARS-CoV2) et toujours Llona Kickbush.
En octobre 2017, le Johns Hopkins Center for Health Security publie The SPARS Pandemic 2025-2028. A Futuristic Scenario, qui indique notamment comment mettre en place une communication pour gérer les effets délétères d’un antiviral donné en urgence[xvi].
En janvier 2018, toujours Robert Kadlec, à la tête de la cellule gouvernementale Preparedness and Response, avertit le Congrès que les USA ne sont pas prêts à affronter une pandémie.
En mai 2018, le Johns Hopkins Center for Health Security (avec l’Open Philanthropy Project et le WEF) met en place l’exercice de biosécurité Clade-X[xvii], où participent des hauts responsables du National Security Council des USA.
Toujours en mai 2018, l’ONU, l’OMS et la Banque Mondiale lancent le Global Preparedness Monitoring Board, avec notamment Jeremy Farrar du Wellcome Trust, Llona Kickbush du Global Health Center et du WEF, le directeur du Centre Chinois de Contrôle et de Prévention des Maladies George Gao, ainsi qu’Anthony Fauci.
À Londres en juin 2018, sous l’égide de l’ONG Nuclear Threat Initiative (NTI), se réunit la Biosecurity Innovation and Risk Reduction Initiative avec la participation du Wellcome Trust, de l’Open Philanthropy Project et du WEF[xviii].
En 2019, ces réunions deviennent non seulement plus fréquentes encore, mais aussi de plus en plus précises :
Le 14 février, la NTI organise un exercice (International Response to Deliberate Biological Events) sur le thème de la biosécurité à la Munich Security Conference annuelle tenue avec l’aide notamment de l’Open Philanthropy Project, du Center for Global Health Science and Security de Georgetown University, du Center for Global Development et du Global Preparedness Monitoring Board. Y participent Jeremy Farrar (président du Wellcome Trust), Llona Kickbush (directrice du Global Health Center et représentante du WEF) et Christian Drosten (conseiller du CEPI, l’homme des tests PCR du SARS-CoV2, et le conseiller en épidémiologie de Merkel), avec aussi des représentants du Centre Chinois de Contrôle et de Prévention des Maladies, du Robert Koch Institute allemand et de la Fondation Gates.
La NTI organise ensuite des discussions sur ce thème en mai en marge de la World Health Assembly de l’OMS à Genève (Deliberate and Global Catastrophic Biological Risks).
Au même moment le WEF en collaboration avec le Harvard Global Health Institute du publie le livre blanc Outbreak Readiness and Business Impact: Protecting Livesand Livelihoods accross the Global Economy[xix].
Une conférence de la CDU sur le thème de la « Santé globale » se tient en mai 2019 dans un salon du Bundestag. Elle ne réunit que quelques dizaines de participants, mais non des moindres : Angela Merkel, Tedros Adhanom Ghebreyesus président de l’OMS, avec toujours Christian Drosten (le conseiller de Merkel futur inventeur des tests CoViD), Jeremy Farrar (Wellcome Trust) et Ilona Kickbusch (Global Health Center et représentante du WEF), mais aussi Joe Cerell de la Fondation Gates[xx]…
L’exercice militaire Crimson Contagion, rassemblant sous la houlette de Robert Kadlec (de Preparedness and Response) toute une série de départements et d’agences civiles et militaires, simule en juin 2019 l’arrivée d’une épidémie virale grippale venue de Chine[xxi].
Le rapport A World at Risk, publié par l’initiative Global Preparedness Monitoring Board (sous la houlette de l’OMS et de la Banque Mondiale), demande de se préparer « à une pandémie provoquée par un pathogène respiratoire mortel se répandant rapidement »[xxii].
En octobre 2019, lors du Future of Health Summit du Milken Institute, Anthony Fauci (NIAID) et Rick Bright (BARDA) évoquent la fin des vaccins avec antigène au profit de la technologie ARNm.
Toujours en octobre 2019, dans le cadre de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, se tient sous la direction du WEF, de la Fondation Gates, de la fondation Johns Hopkins Center for Health Security (avec sa directrice-adjointe Anita Cisero venue de Drinker, Biddle & Reath une law firm de Big Pharma), et avec la collaboration de l’Open Philanthropy Project, la simulation Event 201: A Global Pandemic Exercise autour du scénario de l’arrivée d’un nouveau coronavirus… Y participent aussi la CIA (avec son ancienne numéro directrice-adjointe Avril Haines et future Director of National Intelligence), le CEPI, Edelman (l’agence de PR), le CDC, Johnson & Johnson et un intervenant du Centre Chinois de Contrôle et de Prévention des Maladies (de George Gao).
La fin de l'état de droit
Ce nouveau partenariat public-privé suppose de la part des gouvernements occidentaux un tournant autoritaire, en particulier sur le modèle chinois. C’est une telle évolution qui est prédite dans le scénario de simulation pandémique établi en 2010 par la Fondation Rockefeller et la société privée de conseil Global Business Network (disparue depuis) parmi les quatre autres Scenarios for the Future of Technology and International Development qu’ils envisagent :
Le scénario de cette Operation Lock Step prédit un durcissement autoritaire des états, seul moyen efficace de lutter contre un virus meurtrier et contagieux. Ce sera la Chine qui donnera l’exemple de l’efficacité de ce durcissement au reste du monde. À la suite du PCC, « ce contrôle et cette surveillance plus autoritaires des citoyens perdureront et même s’intensifieront » dans le monde entier grâce au développement des technologies de surveillance qui seront partout implantées[xxiii].
Dès le début de 2020, nous entendrons à Davos les acteurs principaux de ces événements appeler les gouvernements à imiter la politique du PCC face au coronavirus : le 23 janvier, Bancel, Farrar et Hatchett, devant une trentaine de journalistes, plaident en faveur des mesures « sanitaires » appliquées en Chine.
Mais ce tournant autoritaire se retrouvait aussi déjà dans des mesures prises par certains gouvernements :
En 2013, le gouvernement Merkel publie un Rapport sur l’analyse des risques dans la protection civile de 2012 qui évoque une épidémie d’un « coronavirus SARS (CoV) » et les restrictions que pourraient prendre l’IfSG (Infektionsschutzgesetz), notamment la suspension de « l’inviolabilité du domicile », du « droit fondamental à la liberté personnelle », ou du « droit de s’assembler ». Pour permettre une vaccination obligatoire « le droit à l’intégrité physique pourra être restreint » (Article 2 [2] 1 GG).
Aux États-Unis, en 2017, un amendement au Federal Food, Drug, and Cosmetic Act est voté qui élargit les compétences de la FDA autorisations d’urgence d’utilisation (EUA) de produits médicaux non approuvés sur requête du Secrétaire de la Défense.
Le président Trump édicte un Executive Order en septembre 2019 : Modernizing Influenza Vaccines in the United States to Promote National Security and Public Health.
Dans ce cadre, la censure et la manipulation de l’information sont explicitement envisagées :
En janvier 2019, se tient à Londres une conférence sur les « Futurs défis » pandémiques organisée par le Chatham House Centre on Global Health Security de David Heymann en partenariat avec l’European Scientific Group on Influenza (ESWI), pendant laquelle l’expert en santé publique belge Marc Van Ranst va expliquer comment terrifier une population avec une maladie pour lui faire ensuite accepter de se faire vacciner[xxiv].
À Bruxelles, en septembre 2019, la premier Sommet pour une vaccination globale tenu par la Commission Européenne et l’OMS, auquel participaient des représentants de la Fondation Gates et de Facebook, aborde la faisabilité de campagnes nationales de vaccination et la lutte contre la désinformation anti-vaccinale. L’OMS y affirme que « la désinformation concernant les vaccins est l’une des principales menaces pour la santé en 2019 »[xxv].
D’ailleurs, toujours en septembre, l’OMS fait état de discussions avec Facebook en vue de combattre la « désinformation » dans le domaine médical[xxvi].
De même lors de la simulation de pandémie coronavirale déjà évoquée Event 201 menée sous l’égide du WEF, du Johns Hopkins Center for Health Security, de la Fondation Gates et de l’Open Philanthropy Project en octobre 2019, la collaboration des médias sociaux avec les autorités sanitaires pour censurer la « désinformation » en particulier au sujet d’éventuels vaccins est préconisée. Avril Haines de la CIA insiste particulièrement sur cette nécessité de lutter contre la « désinformation »…
En février 2020, Facebook organise une rencontre dans son siège social de Menlo Park (Californie) entre l’OMS et les géants des médias numériques Google et Twitter afin de mettre au point une stratégie contre l’hésitation vaccinale[xxvii].
Comme le remarquait Jacques Attali à propos de la grippe porcine de 2009 :
L’Histoire nous apprend que l’humanité n’évolue significativement que quand elle a vraiment peur […]. La pandémie qui commence pourrait déclencher une de ces peurs structurantes […]. On en viendra alors, beaucoup plus vite que ne l’aurait permis la seule raison économique, à mettre en place les bases d’un véritable gouvernement mondial (« Changer par précaution », L’Express, 3 mai 2009).
Le grand « reengineering » est officiellement annoncé
À partir de mars 2020, les partenaires publics de la Gouvernance globale vont faire ressentir son agenda au plus intime de la vie de chacun. En effet, les objectifs sont vaste : Klaus Schwab (avec Thierry Malleret) publie au mois de juin 2020 (après trois mois de rédaction ?) son COVID-19: The Great Reset, où il décrit comment une « Grande Réinitialisation » va pouvoir être déclenchée sur les décombres que laisse la « pandémie », en vue de bâtir un monde plus « inclusif, résilient et soutenable ». Le Prince Charles se fera le héraut de cette «Grande Réinitialisation», dont il annoncera l’avènement partout où il sera invité, à commencer lors du lancement de l’initiative Great Reset du même WEF en juin 2020[xxviii], de concert avec Klaus Schwab, Kristalina Georgieva (FMI), ou encore le chair de Microsoft, ainsi que les CEO de BP et Mastercard :
Nous avons une opportunité de tirer quelque chose de bon de cette crise […]. Si nous ne passons pas à l’action en faisant ce qui est nécessaire, et ne bâtissons d’une manière plus verte, plus inclusive et plus soutenable, nous aurons de plus en plus de pandémie.
Il ira jusqu’à publier, toujours en juin, une vidéo en collaboration avec le WEF pour faire la réclame de ce concept sur son site officiel princeofwales.gov.uk, doté d’une page Great Reset[xxix].
Build back better
Si au printemps 2020, il n’était pas rare d’entendre évoquer ici ou là, par exemple par Tedros Adhanom Ghebreyesus ou Justin Trudeau, le « New Normal » dans lequel il faudrait désormais apprendre à vivre, c’est le slogan « Build back better », que l’on retrouve dès lors un peu partout, par exemple lors de ce meeting de la Banque Mondiale du 6 avril 2021, Economic Recovery: Toward a Green, Resilient, and Inclusive Future[xxx], qui affirme de que :
Tandis que les pays reconstruisent leurs économies après le COVID-19, il est fondamental qu’ils voient qu’il s’agit d’une opportunité unique pour jeter les fondations d’un avenir vert, résilient et inclusif.
À partir de mai 2020, ce slogan « Build back better » (entendons : « reconstruire en mieux à partir de l’événement fondateur que constitue le CoViD ») est repris en cœur dans un parfait unisson par Joe Biden, Kamala Harris, Nancy Pelosi, Boris Johnson, Matt Hancock, Justin Trudeau, Mark Rutte, Jacinda Ardern, l’assemblée du G7 de 2021 en Cornouailles (dont la devise était Building back better), Bill Gates, le pape François, Tony Blair, le Prince Charles, le Prince Harry, Antonio Gutteres (ONU), Obama, Hilary et Bill Clinton, Sadiq Khan (maire de Londres), Caroline Lucas (Verts britanniques)… L’idée générale en a été résumée dans la célèbre déclaration du 22 juin de Klaus Schwab : « La pandémie représente une fenêtre d’opportunité rare mais étroite pour repenser, réinventer et réinitialiser notre monde ». De même, les lignes directrices de l’OCDE du 5 juin 2020, Building back better: A sustainable, resilient recovery after COVID-19[xxxii], énoncent le paradigme qui se cache derrière ce slogan. Les aides économiques liées au CoViD doivent être conçues « afin de build back better », en particulier « face au changement climatique » ; selon l’OCDE :
… pour que le rétablissement économique après le COVID-19 soit durable et résilient, un retour au «business as usual» doit être évité.
Gouvernements, institutions financières internationales, ONG, organisations intergouvernementales, médias mainstream ont donc travaillé dans un parfait accord avec Big Tech et Big Pharma ainsi qu’avec leurs représentants « philanthropiques ». La logique de cette mise en œuvre reste managériale : on fixe des objectifs et construit une stratégie pour les atteindre, même si la brutalité coercitive et l’ampleur des moyens déployés par cette stratégie dépassent de très loin tout ce que les businessmen avaient pu ourdir pour vendre leurs produits jusque-là. Ils n’avaient encore jamais eu recours tout à la fois à une campagne de terreur à prétexte biosanitaire, ni à la contrainte administrative étatique massive. À chacun ensuite de se charger d’appliquer cette stratégie en collaboration avec les autres, mais dans son domaine respectif, et selon les modalités qu’il jugera bonnes. Il reviendra à chacune des composantes du partenariat, selon son échelon et ses moyens, de mettre en œuvre ses directives selon son sens tactique et les réalités du terrain, en improvisant lorsque c’est nécessaire. C’est encore plus vrai pour les relais de la Gouvernance qui n’avaient qu’une connaissance partielle de l’agenda, ou qui l’ont découvert au fur et à mesure, comme ce fut sans doute le cas des appareils étatiques dont le rôle fut pourtant crucial.
[i] https://questions-statements.parliament.uk/written-questions/detail/2021-07-12/31381/. [ii] https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/329438/9789241516839-eng.pdf?ua=1. [iii] https://www.letemps.ch/economie/temps-grande-remise-zero. [iv] https://ec.europa.eu/health/system/files/2018-11/2018_vaccine_confidence_en_0.pdf. [v] https://ec.europa.eu/health/system/files/2019-09/2019-2022_roadmap_en_0.pdf. [vi] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK349040/. [vii] https://www.nature.com/articles/nm.3985?utm_medium=affiliate&utm_source=commission_junction&utm_campaign=CONR_PF018_ECOM_GL_PHSS_ALWYS_PRODUCT&utm_content=textlink&utm_term=PID100088103&CJEVENT=8b6a12c2b3fa11ec83ee08030a180514. [viii] https://newsrescue.com/explosive-video-fauci-hhs-in-2019-plotting-disruptive-new-outbreak-in-china-somewhere-to-blow-the-system-up-and-enforce-universal-mrna-vaccination/. [ix] https://igorchudov.substack.com/p/2019-novel-coronavirus-vaccine-dated?utm_source=substack. [x] https://www.washingtonpost.com/health/2021/10/01/barney-graham-covid-vaccines/. [xi] https://www.bostonmagazine.com/health/2020/06/04/moderna-coronavirus-vaccine/. [xii] https://www.businessinsider.com/moderna-designed-coronavirus-vaccine-in-2-days-2020-11?op=1&r=US&IR=T. [xiii] Ibid. [xiv] https://www.cdc.gov/flu/pandemic-resources/planning-preparedness/national-strategy-planning.html. [xv] https://ghss.georgetown.edu/pandemicprep2017/. [xvi] https://www.centerforhealthsecurity.org/our-work/publications/the-spars-pandemic-2025-2028-a-futuristic-scenario-to-facilitate-medical-countermeasure-communication. [xvii] https://www.weforum.org/agenda/2018/07/infectious-disease-pandemic-clade-x-johns-hopkins/. [xviii] https://www.nti.org/news/nti-bio-partners-wellcome-trust-and-world-economic-forum-host-meeting-biosecurity-innovation-and-risk-reduction/. [xix] https://www.weforum.org/whitepapers/outbreak-readiness-and-business-impact-protecting-lives-and-livelihoods-across-the-global-economy. [xx] https://www.cducsu.de/veranstaltungen/globale-gesundheit-st-rken-un-nachhaltigkeitsziel-umsetzen/referenten. [xxi] https://archive.org/details/crimson-contagion-2019. [xxii] https://www.gpmb.org/annual-reports/overview/item/2019-a-world-at-risk. [xxiii] https://eissco.co.uk/pdf/lockstep.pdf. [xxiv] https://eswi.org/knowledge-center/wp-content/uploads/sites/11/2019/09/ESWI_PPP_report.pdf. [xxv] https://www.who.int/fr/news-room/events/detail/2019/09/12/default-calendar/global-vaccination-summit). [xxvi] How Facebook Hobbled Mark Zuckerberg’s Bid to Get America Vaccinated, Wall Street Journal, 17 septembre 2021. [xxvii] Ibid. [xxviii] https://www.weforum.org/agenda/2020/06/great-reset-launch-prince-charles-guterres-georgieva-burrow/ et https://www.weforum.org/great-reset. [xxix] https://www.princeofwales.gov.uk/thegreatreset. [xxx] https://live.worldbank.org/economic-recovery-green-resilient-inclusive-future. [xxxi] https://www.letemps.ch/economie/temps-grande-remise-zero. [xxxii] https://www.oecd.org/coronavirus/policy-responses/building-back-better-a-sustainable-resilient-recovery-after-covid-19-52b869f5/.
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