top of page

UNE PROPHÉTIE AUTORÉALISATRICE: EFFONDREMENT SYSTÉMIQUE ET SIMULATION DE PANDÉMIE

Fabio Vighi




Une année et demi après l’arrivée du Virus, certains s’interrogent peut-être encore : pourquoi nos élites dirigeantes — pourtant dénuées normalement de tout scrupule — ont décidé de bloquer durablement la machine globale à fabriquer du profit face à un pathogène qui vise presque exclusivement les improductifs (âgés de plus de 80 ans). Pourquoi tout ce soudain zèle humanitaire ? Cui bono ? Seules ceux qui n’ont pas la moindre idée des aventures merveilleuses de « monsieur GloboCap » peuvent assez se leurrer pour s’imaginer que le Système a choisi de se placer de lui-même en « shut down » par compassion. Les grands prédateurs du pétrole, des armes ou des vaccins ne soucient absolument pas des autres humains.

« Follow the Money »

Or, juste avant que nous n’entrions dans « l’ère du CoViD », l’économie mondiale était au bord d’un nouvel effondrement, mais celui-ci véritablement colossal. Voici ce qui fermentait :

Juin 2019 : Dans son Annual Economic Report, la Banque des Règlements Internationaux à Bâle (BRI), la « banque centrale de toutes les banques centrales », tirait sa sonnette d’alarme internationale. Ce document souligne « la surchauffe […] sur le marché des prêts (leveraged loans) accordés aux entreprises déjà surendettées », où « les normes de crédit se sont détériorées » et où la valeur des « titres de prêts collatéralisés (collateralized loan obligations — CLO —, donc des crédits titrisés en tranches de crédit) se sont accrues, évoquant la courbe ascendante hyperbolique des titres de créance collatéralisés (collateralized debt obligations — CDO) qui ont amplifié la crise des subprime [de 2008] ». Autrement dit : le ventre de l’industrie de la finance est une nouvelle fois remplis de déchets toxiques.

9 août 2019 : La même BRI publie un document de travail (working paper) plaidant pour « des mesures monétaires non-conventionnelles » afin « d’installer une isolation autour de l’économie réelle la protégeant d’une plus grande détérioration de la condition des marchés financiers ». D’après ce document, « en proposant à l’économie des lignes de crédit directes » pendant une crise, les prêts des banques centrales « pourraient remplacer les banques commerciales pour fournir des prêts aux sociétés ».



15 août 2019 : BlackRock Inc., le fond d’investissement le plus puissant de la planète (qui gère quelque chose comme 7 billions de dollars d’actions et d’obligations) a publié un livre blanc (white paper) intitulé Dealing with the Next Downturn. Pour l’essentiel, BlackRock demande à la Federal Reserve des USA d’injecter des liquidités directement dans le système financier pour éviter « une récession dramatique ». De nouveau, le message est sans équivoque : « Une réaction sans précédent est requise lorsque les politiques monétaires sont à bout de souffle et que les seules politiques fiscales ne suffisent plus. Cette réponse à la crise nécessitera très probablement “de passer à l’action directe” (going direct) : il s’agit de trouver des moyens pour que l’argent des banques centrales parviennent directement dans les mains de ceux qui dépensent au nom des secteurs publics et privés », tout en évitant « l’hyperinflation » ; « nous en avons des exemples avec la République de Weimar en dans les années 20, ou encore avec l’Argentine et le Zimbabwe plus récemment ».

22-24 août 2019 : les directeurs des banques centrales du G7 se sont retrouvés à Jackson Hole, Wyoming, pour discuter du document de travail de BlackRock ainsi que des mesures urgentes à prendre pour empêcher cet effondrement qui menaçait. Selon les termes prophétiques de James Bullard, Président de la St Louis Federal Reserve : « Il nous faut simplement arrêter de penser que l’année prochaine les choses vont être normales » (www.ft.com).

15-16 septembre 2019 : Le taux des « repo » atteint soudain un pic (il passe de 2% à 10,5%) : la récession est officiellement inaugurée. Repo est le diminutif de « repurchase agreement », un contrat par lequel les fonds d’investissement prêtent de l’argent en échange d'actifs « collatéraux » (en général des bons du Trésor). Au moment de l’échange, les opérateurs financiers (les banques) entreprennent de racheter les dits actifs à un prix plus élevé, normalement à l’instant même. En résumé, les repo sont des prêts collatéralisés à court terme. Ils constituent la source principale de financement pour les traders sur la plupart des marchés, en particulier au sein de la galaxie des produits dérivés financiers. Un manque de liquidité au sein du marché des repo peut enclencher un effet domino dévastateur sur tous les principaux secteurs financiers.

17 septembre 2019 : La Fed commence son programme monétaire d’urgence : injecter des centaines de milliards de dollars chaque semaine dans Wall Street. Elle exécute bel et bien le plan de going direct établi par BlackRock. Sans surprise, en mars 2020, la Fed va confier à BlackRock le management du package des renflouements financiers qui doivent répondre à la « crise du CoViD-19 » (www.bloomberg.com).

19 septembre 2019 : Donald Trump signe l’Executive Order 13887, établissant un National Influenza Vaccine Task Force dont le but est de développer un « plan national (“Plan”) sur 5 ans pour promouvoir l’usage de technologies de fabrication des vaccins plus souples et plus évolutives afin d’accélérer le développement de vaccins qui protègent contre plusieurs ou contre tous les virus grippaux ». Il s’agit de réagir face « à une pandémie grippale », qui, « à la différence de la grippe saisonnière […] aurait le potentiel de se répandre rapidement de par le monde entier, d’infecter un plus grand nombre de gens et de causer un taux plus élevé de malades et de décès dans des populations dépourvues d’une immunité préalable ». Ainsi que certains l’avaient deviné (www.youtube.com), la pandémie était imminente. D’ailleurs, en Europe aussi, on s’y préparait déjà (ec.europa.eu) ou encore (www.who.int).

18 octobre 2019 : À New York, une pandémie globale d’origine zoonotique est simulée lors de l’Event 201, un exercice stratégique coordonné par le Johns Hopkins Biosecurity Center et la Fondation Bill & Melinda Gates.

21-24 janvier 2020 : La réunion annuelle (annual meeting) du Forum Économique Mondial à Davos en Suisse discute d’économie et de vaccinations.

23 janvier 2020 : La Chine place Wuhan et d’autres villes de la province d’Hubei en confinement.

11 mars 2020 : Le directeur général de l’OMS déclare que le CoViD-19 est une pandémie. On connait la suite.

Mettre ensemble les pièces du puzzle est aisé. La logique des événements apparaît clairement : les confinements et la suspension globale des transactions économiques étaient destinées 1) à permettre à la Fed d’inonder les marchés financiers en détresse d’argent fraichement imprimé tout en repoussant dans l’avenir le spectre de l’hyperinflation ; 2) à introduire des programmes de vaccination de masse et des passeports sanitaires comme piliers d’un régime néoféodal d’accumulation capitaliste. Comme nous allons le voir, ces deux objectifs fusionnent.

En 2019, l’économie mondiale était frappée de la même maladie qui avait provoqué le « credit crunch » de 2008. Elle suffoquait sous une montagne de dettes qui n’étaient pas viables. Beaucoup de sociétés ne parvenaient plus à générer assez de profit pour couvrir le paiement des intérêts de leurs propres dettes et ne se maintenaient la tête au-dessus de l’eau que grâce à de nouveaux emprunts. « Des sociétés zombie » font leur apparition un peu partout : soient des sociétés avec une faible rentabilité annuelle, des revenus qui déclinent, des marges de profit qui se rétrécissent, un cashflow restreint et un bilan criblé de dettes. L’effondrement du marché des repo de septembre 2019 doit donc être replacé dans ce contexte économique fragile.

Lorsque l’air est saturé de matière inflammable, la moindre étincelle peut provoquer une explosion. Et dans le monde magique de la finance, « tout se tient » : un battement d’aile de papillon dans un secteur particulier peut faire s’effondrer l’ensemble du château de cartes. Au sein de marchés financiers qui ne fonctionnent que grâce à des prêts à bon marché, n’importe quel accroissement des taux d’intérêt est susceptible d’avoir des conséquences cataclysmiques pour les banques, les fonds d’investissement spéculatif, les fonds de pension et pour le marché des bons du Trésor dans son intégralité, à cause des répercutions de l’augmentation du coût de l’emprunt et du tarissement des liquidités. C’est ce qui s’est produit avec la « repocalypse » de septembre 2019 : les taux d’intérêts ont bondi jusqu’à 10,5% en quelques heures, et la panique s’est répandue sur le marché en affectant les contrats à terme, les options, le marché des devises et tous les autres marchés où les traders parient en empruntant à partir des repo. Le seul moyen d’endiguer cette contagion était de jeter autant de liquidité que possible dans le système – tel des hélicoptères lâchant des milliers de litres d’eau sur un feu de forêt. Entre septembre 2019 et mars 2020, la Fed a injecté plus de 9 billions de dollars dans le système bancaire, l’équivalent de plus de 40% du PIB des USA (apps.newyorkfed.org).

Le récit relaté par les institutions officielles et les médias mainstream doit donc être remis à l’endroit : le marché boursier ne s’est pas effondré en mars 2020 à cause des confinements que l’on avait dû imposer aux populations ; au contraire, les confinements ont dû être imposés parce que les marchés financiers s’effondraient. Avec les confinements, les transactions commerciales ont été suspendues, ce qui a asséché la demande de crédit et a ainsi endigué la contagion. En d’autres termes, réussir à restructurer l’architecture financière avec des politiques monétaires extraordinaires, dépendait d’une mise à l’arrêt du moteur de l’économie mondiale. Si l’énorme masse de liquidité qui était injectée dans le secteur financier avait atteint les transactions sur le terrain, un tsunami monétaire aux conséquences catastrophiques se serait déchainé.

Comme l’affirme l’économiste Ellen Brown, c’est un « nouveau renflouement des marchés », mais cette fois-ci « camouflé par un virus ». De même, John Titus et Catherine Austin Fitts remarquent que la « baguette magique » du CoViD-19 a permis à la Fed d’exécuter le plan ourdit par BlackRock de going direct : ce plan consistait avant tout en un achat de bons du Trésor sans précédent dans l’histoire, tout en offrant en même temps des « prêts CoViD » garantis par le gouvernement aux entreprises, mais à une échelle infiniment plus petite. Résumons : seul un coma économique artificiel pouvait donner à la Fed la latitude d’éteindre la bombe à retardement dont le compte à rebours défilait au cœur du secteur financier. Cachée derrière le rideau de l’hystérie de masse, la banque centrale des USA a bouché les failles béantes du système de prêts interbancaires, en esquivant l’hyperinflation tout en trompant la vigilance du Financial Stability Oversight Council (l’agence fédérale qui surveille les risques financiers instituées après le crash boursier de 2008) (wallstreetonparade.com). Toutefois, le plan going direct doit aussi être compris comme une mesure désespérée, car il ne peut réussir au mieux qu’à prolonger l’agonie d’une économie globale de plus en plus otage de la création d’argent virtuel et de l’inflation artificielle des produits financiers.

Au cœur de notre problématique se tient une impasse structurelle insurmontable. La financiarisation du capitalisme contemporain, soutenue aux forceps par l’endettement, est le seul et unique horizon du capitalisme contemporain, la fuite en avant sans alternative d’un modèle reproductif qui a atteint ses limites historiques. Les capitaux basculent de plus en plus vers les marchés financiers car l’économie basée sur le travail est de moins en moins rentable. Mais comment en est-on arrivé là ?

1) La mission assignée à l’économie de générer de la plus-value repose autant sur le besoin d’exploiter la main d’œuvre que de l’expulser du processus de production — ce que Marx désignait comme la « contradiction cyclique du capitalisme » [1] — ; alors que cette contradiction constitue l’essence de notre mode de production, cette même contradiction se retourne contre lui, ce qui place l’économie politique sous le paradigme d’une destruction permanente. 2) La raison de ce retournement de fortune est l’échec objectif de la dialectique travail-capital : autrement dit l’accélération sans précédent de l’automatisation technologique depuis les années 80 qui pousse à éjecter de la production plus de main d’œuvre que cette même production ne peut en (ré)absorber. De la contraction consécutive des volume salariaux résulte un déclin du pouvoir d’achat d’une partie grandissante de la population mondiale, avec de l’endettement et de la misère comme conséquences inévitables. 3) Puisque moins de plus-value est générée, le capital va aller chercher des bénéfices immédiats dans le secteur financier soutenu par la dette plutôt que dans l’économie réelle ou dans des secteurs socialement constructifs tels que l’éducation, la recherche et les services publics.

Le changement de paradigme en cours à l’heure actuelle est donc la condition nécessaire pour la survie (dystopique) du capitalisme, lequel n’est plus capable de se reproduire à travers le salariat de masse et l’utopie consumériste connexe. L’agenda de la pandémie a été dicté, au final, par une implosion systémique : le déclin de la profitabilité d’un mode de production dont le modèle a été rendu obsolète par l’automatisation qui s’infiltre partout. Pour cette raison immanente, le capitalisme devient de plus en plus dépendant de la dette publique, des bas salaires, de la centralisation de la richesse et de la puissance, d’un état d’urgence permanent et d’acrobaties financières.

Follow the money — si nous faisons cela nous constatons que le blocus économique attribué fallacieusement au Virus a atteint des objectifs qui ne sont pas du tout négligeables, non seulement en termes d’ingénierie sociale, mais aussi de prédation financière. En voici quatre.

1) Comme prévu, la Fed a pu ainsi réorganiser le secteur financier en imprimant un flot continu de milliards de dollars venu de nulle part. 2) L’extinction des TPE et PME s’est accélérée, ce qui a permis à des grands groupes de monopoliser les flux commerciaux. 3) La baisse des salaires s’est encore accrue, et des économies de capitaux significatives ont été facilitées grâce au « smart working » (lequel est surtout « smart » pour ceux qui l’instaurent). 4) L’e-commerce s’est accru, Big Tech a explosé et le pharma-dollar a proliféré — au bénéfice du reste de l’industrie du plastique, produisant des millions de masques et de gants chaque semaine, dont beaucoup finissent dans les océans (à la plus grande joie des nouveaux businessmen écoresponsables, les « green new dealers »). Au cours de la seule année 2020, comme le note Forbes, la fortune des quelques 2200 milliardaires que compte la planète s’est accrue de 1,9 billion de dollars ; un exploit sans précédent historique. Et tout cela grâce à un pathogène tellement mortel que, d’après les données officielles, seul 99,8% de ceux qui en sont infectés survivent, la plupart sans même connaître de symptôme (comme le souligne le professeur Ioannidis).


Pratiquer le capitalisme différemment

Le mobile économique que dégagera celui qui enquête sur le CoViD doit être replacé pour être intelligible dans un contexte plus large de transformation sociale. Si nous grattons à la surface du narratif officiel, nous voyons apparaître le scenario de l’instauration d’un régime néoféodal. Des masses de consommateurs de plus ne plus improductifs sont enrégimentés et mis sur la touche, tout simplement parce que monsieur Global ne sait plus ce qu’il doit faire avec eux. De même que les sous-employés et les exclus, les classes moyennes affaiblies économiquement sont devenues un problème qui doit être réglé avec le bâton des confinements, des couvre-feu, de la vaccination de masse, de la propagande et de la militarisation de la société, plutôt qu’avec la carotte du travail, de la consommation, de la démocratie participative, des droits sociaux (remplacés désormais dans l’imagination collective par les droits civils des minorités) et des « vacances bien méritées ».

Il est donc parfaitement illusoire de croire que la raison des confinements avait le moindre rapport avec la santé et l’humanitarisme. Le capital s’est-il jamais préoccupé des gens ? L’indifférence et la misanthropie sont les traits typiques du capitalisme, dont la seule vraie passion est le profit et le pouvoir qui vient avec. Aujourd’hui, le pouvoir capitaliste peut se résumer dans les trois plus gros fonds d’investissement : BlackRock, Vanguard et State Street Global Advisor. Ces géants, qui siègent tel un trou noir super massif au centre d’une immense galaxie d’entités financières, managent un énorme amas de valeurs qui s’approche de la moitié du PIB global, et sont les actionnaires majoritaires de 90% des sociétés cotées en bourse. Autour d’eux des institutions transnationales comme le FMI, la Banque Mondiale, le Forum Économique Mondial, la Commission Trilatérale et la Banque des Règlements Internationaux (dont le rôle est de coordonner un consensus au sein de la galaxie financière). Nous pouvons supposer sans grand risque que les décisions stratégiques clefs — économiques, politiques et militaires — sont influencées lourdement par ces élites. Pouvons-nous croire un seul instant qu’ils ont été pris par surprise par le Virus ? Le SARS-CoV-2 ne serait-il pas plutôt le nom d’une arme spéciale de guerre psychologique déployée dans un moment de grave nécessité ?

Pourquoi devrions faire confiance dans ce méga cartel pharmaceutique qu’est l’OMS, qui ne se préoccupe pasde « santé publique », mais plutôt de faire le marketing mondial de produits privés aux taux les plus profitables ? Les problèmes de santé publique proviennent des conditions de travail désastreuses, de la malnutrition ou d’une nutrition de mauvaise qualité, de la pollution de l’air, de l’eau et de la nourriture et surtout de la pauvreté qui se répand ; pourtant aucun de ces « pathogènes » ne fait partie de la liste des préoccupations humanitaires de l’OMS. Les conflits d’intérêts colossaux entre les prédateurs de l’industrie pharmaceutique, les agences médicales nationales et supranationales et les politiciens cyniques qui appliquent leurs directives, ne sont plus un secret pour personne. On ne sera pas surpris que, le jour où le CoViD-19 a été qualifié de pandémie, le Forum Économique Mondiale, de concert avec l’OMS, a mis en place la Covid Action Platform, une coalition pour « la protection de la vie » conduite par plus d’un millier des sociétés privées les plus puissantes de la planète.

La seule chose qui compte pour cette clique qui dirige l’orchestre de l’urgence sanitaire est de nourrir la machine à faire du profit, et chaque nouvelle mesure est planifiée dans ce but, avec le soutien opportuniste des politiques et des media. Si l’industrie militaire a besoin de guerres, l’industrie pharmaceutique a besoin de maladies. Ce n’est pas une coïncidence si « la santé publique » est de loin le secteur le plus profitable de l’économie mondiale, au point que Big Pharma parvient à dépenser dans le lobbying à peu près trois fois plus que Big Oil et deux fois plus que Big Tech (www.statista.com). Une demande potentiellement sans fin pour des vaccins et des concoctions géniques expérimentales offre aux cartels pharmaceutiques la perspective d’un flot de profits presque illimité, surtout grâce à la garantie de programmes de vaccination de masse financé par l’argent public (c’est-à-dire, par davantage de dettes qui vont nous retomber sur la tête).

Pourquoi tous les traitements contre le CoViD ont-ils été sabotés, voire interdits de manière criminelle ? La FDA l’admet sans vergogne : l’injection de vaccins en situation d’urgence n’est possible que « s’il n’existe aucune autre alternative adéquate, approuvée et disponible ». Un bel exemple de crime caché au vu et au su de tous. Pire, la religion actuelle de la vaccination est liée de très près à la montée en puissance du pharma-dollar, lequel, nourrit de la pandémie, est bien parti pour rivaliser avec l’ancienne gloire du petro-dollar (www.globalresearch.ca), ce qui permettrait aux USA de continuer d’exercer une suprématie monétaire globale. Pourquoi donc l’humanité entière (et même les enfants !) devrait-elle se faire injecter ces « vaccins » expérimentaux ? Pourtant, les effets secondaires — bien que ceux-ci soient systématiquement minimisés (www.virginiastoner.com) — apparaissent de plus en plus inquiétants ; pourtant, plus de 99% de ceux qui sont infectés par le CoViD — et dont la vaste majorité restera asymptomatique — se rétablissent ? Parce que les « vaccins » sont la Corne d’abondance du troisième millénaire, et que l’humain est devenu le matériau à exploiter de « dernière génération ». En mode cobaye.

Dans ce contexte, la mise en scène du pantomime de l’état d’urgence a été une réussite grâce à une manipulation de l’opinion publique sans précédent historique. Tous les « débats publics » sur la pandémie sont privatisés sans vergogne, ou plutôt monopolisé par la croyance religieuse dans la parole des comités techno-scientifiques arrosés par l’argent des élites financières. Toute « discussion libre » ne reçoit en réalité de légitimité que si elle adhère sans faille aux protocoles pseudo-scientifiques soigneusement expurgés du contexte socio-économique : on « suit la science » en feignant d’ignorer que la « science suit l’argent ». La célèbre affirmation de Karl Popper que la « science véritable » n’est possible que sous l’égide du capitalisme libéral au sein de ce qu’il appelait une « open society » [2] prend enfin forme avec l’idéologie globaliste animant notamment l’Open Society Foundation de George Soros. La combinaison de la « véritable science » et de la « société ouverte et inclusive » rend presque impossible de défier la doctrine covidienne.

On peut imaginer que le CoViD-19 a suivi cet agenda : on prépare un narratif basé sur un risque épidémique qui promeut la terreur et un comportement de soumission. Il suffit pour cela d’un virus de type grippal, autour duquel on bâtit le récit ultraviolent d’une contagion qui se déploie d’abord dans les zones géographiques où l’impact des maladies respiratoires et cardiovasculaires chez les personnes âgées et les immunodéprimés est élevé — avec sans doute le facteur aggravant d’une lourde pollution de l’air. Il n’est nul besoin de beaucoup exagérer, étant donné que le nombre d’unités de soin intensif dans les pays « avancés » s’était déjà effondré dans les années qui ont précédé l’arrivée du CoViD, avec des pics saisonniers de mortalité pour lesquels personnes n’auraient imaginé d’exhumer les antiques mesures de quarantaine. Les systèmes de santé public avaient déjà été démolis et de ce fait étaient parfaitement préparés à voir se dérouler le scenario catastrophe de la pandémie.

Mais cette fois il y a de la méthode dans la folie : un état d’urgence est déclaré, lequel déclenche la panique ; en retour cette panique entraine la saturation des hôpitaux et le blocage des maisons de retraite (où les risques de sepsis sont particulièrement élevés) ; ajoutons l’application de protocoles criminels ou encore la suspension de la médecine de ville et des soins à domicile, et voilà, le Virus tueur devient une prophétie autoréalisatrice ! La propagande qui fait rage à travers les principaux centres de la puissance financière (particulièrement en Amérique du nord et en Europe) est essentiel pour maintenir « l’état d’exception » cher à Carl Schmitt. Il est immédiatement accepté comme la seule forme the possible de rationalité politique et existentiel. Des populations entières sont exposées à un bombardement médiatique intense et continu succombent dans un mouvement d’auto-discipline. Elles adhèrent avec enthousiasme grotesque à des formes de « responsabilité civique » où la coercition se fond dans l’altruisme.

Tout le script de la pandémie — depuis la « courbe de contagion » jusqu’au « morts du CoViD » — repose sur des tests PCR qui ont été autorisés pour la détection du SARS-CoV-2 grâce à une étude rédigée en un temps record à la demande de l’OMS (www.eurosurveillance.org). Comme beaucoup le savent, l’inventeur du test PCR, le Prix Nobel Kary Mullis (hélas décédé le 7 août 2019) avait mis en garde contre l’imprécision du diagnostic de ce test (www.youtube.com). 22 experts internationalement reconnus ont réitéré cette mise en garde et ont demandé qu’il ne soit pas utilisé ainsi en raison d’évidents graves problèmes d’ordre scientifique (cormandrostenreview.com). On ne les a pas écoutés.

C’est le test PCR qui le moteur de la pandémie, grâce à son tristement célèbre « seuil de cycles » : plus celui-ci est élevé, plus il y a de faux positifs (de simples infections ou des décès attribués au CoViD). Même le guru covidien Anthony Fauci a reconnu sans vergogne que les prélèvements ne valent plus rien au-delà de 35 cycles (COVID-19-with-Dr-Anthony-Fauci). Alors pourquoi, pendant l’épidémie, les cycles d’amplifications de 35 cycles ou plus étaient la norme des laboratoires partout dans le monde ? Même le New York Times — certainement pas un repère de dangereux négateurs du CoViD — a soulevé la question l’été dernier (www.nytimes.com). Grâce à la sensibilité du prélèvement, la pandémie peut être mise sur « on » ou sur « off » comme un interrupteur. Ce qui permet au régime politique sanitaire d’exercer un contrôle total sur le « monstre statistique » des cas de CoViD et des décès — l’instrument essentiel de la terreur quotidienne.

Tout ce discours destiné à semer la terreur continue de plus bel, malgré la levée de quelques restrictions. L’économie en est la raison. Répétons-le : plusieurs billions de cash fraichement imprimé ont été créés avec en cliquant des souris par les banques centrales et injectés dans le système financier. En grande partie, ils y sont toujours. Le but de ces créations sans frein de cash était de colmater les failles béantes au sein des liquidités. La plupart de cet argent est « de l’argent qui a poussé sur des arbres magiques » demeure encore inerte au cœur du système du « shadow banking », des marchés boursiers et de diverses structures de monnaies virtuelles qui ne sont pas conçues pour permettre de dépenser ou d’investir cet argent. Leur seule fonction est de fournir des prêts bon marché à spéculation financière. C’est ce que Marx appelait du « capital fictif », lequel capital fictif continue son expansion sur une trajectoire orbitale désormais complètement indépendante des cycles économiques concrets.

En somme : il ne faut pas permettre à tout ce cash d’inonder l’économie réelle, car cette dernière basculerait en surchauffe et déclencherait une hyperinflation. C’est ici que le Virus continue d’être fort utile. Si au début il servit à « créer une isolation autour de l’économie réelle » (comme le dit le document de la Banque des Règlements Internationaux déjà cité), le Virus supervise sa réouverture provisoire, caractérisée par la soumission au dogme de la vaccination et la palette des méthodes d’encadrement autoritaire des masses, qui va sans doute inclure bientôt des confinements sous des prétextes climatiques (www.wbcsd.org). Les vaccins nous furent présentés comme la seule porte de sortie vers la « liberté ». Mais, sans surprise, le chemin de la liberté est encombré de « variants », c’est-à-dire des réitérations du Virus (Variants_of_Concern). Leur but est de faire grandir le « décompte des cas » et de prolonger ainsi l’état d’urgence qui justifie la production par les Banques centrales de monnaie virtuelle, afin de monétiser la dette et financer les déficits. Plutôt que de retourner à des taux d’intérêts normaux, les élites ont fait le choix de normaliser l’état d’urgence en agitant le spectre de la contagion. Le « tapering » tant vanté, c’est-à-dire la réduction progressive du stimulus monétaire, peut donc attendre — de même que le Pandexit.

Ainsi dans l’Union Européenne, la BCE a lancé un « Pandemic Emergency Purchase Programme » de 1,85 billion d’euros (le PEPP), prévu pour durer jusqu’en mars 2022, mais dont on dit déjà qu’il devra être prolongé (www.bloomberg.com). Au même moment, le variant Delta bouscule l’industrie du tourisme et du voyage, avec des restrictions (notamment des quarantaines) qui perturbent la saison d’été. Là encore, il semblerait que nous soyons victimes d’une prophétie autoréalisatrice (surtout si, comme l’affirment le Prix Nobel Luc Montagnier et bien d’autres, ces variants, fussent-ils bénins, sont la conséquence de la campagne agressive de vaccination de masse). Quoi qu’il en soit, le point fondamental est que capitalisme sénile a toujours besoin du virus : sa seule chance de survie étant de provoquer un basculement de paradigme du libéralisme vers l’autoritarisme oligarchique.

Même si leur crime est loin d’être parfait, il faut reconnaître aux orchestrateurs de ce golpe global un certain génie sadique. Leur tour de passe-passe a réussi peut-être même au-delà de leurs espérances. Cependant, toute forme de puissance qui cherche sa totalisation est destinée à échouer, et cela s’applique aussi aux grands pontifes de la religion covidienne ainsi qu’aux marionnettes institutionnelles qu’ils ont mobilisées pour déployer l’OPSPSY de l’urgence sanitaire. Une puissance tend à se faire des illusions sur sa propre omnipotence. Ceux qui se tiennent dans la salle de contrôle ne mesurent pas à quel point leur domination est en réalité incertaine. Ils demeurent en partie aveugle au fait que leur autorité dépend d’une « finalité plus lointaine » : l’auto-reproduction anonyme de la matrice du capitalisme. La véritable puissance d’aujourd’hui repose au cœur de la machine à faire du profit dont la seule finalité est de poursuivre dans sa voie sans s’inquiéter du danger, et menant ainsi à l’extinction prématurée d’Homo sapiens. Les élites qui ont dupé le monde pour qu’il avale l’obéissance covidienne constituent la manifestation anthropomorphique de l’automate capitaliste dont l’invisibilité ressemble par sa ruse à celle du Virus lui-même. Et la nouveauté de cette époque qui s’ouvre est que « la société confinée » est le modèle qui garantit le mieux la reproductibilité de la machine capitaliste, sans égard pour sa finalité dystopique.





Notes:

[1] Karl Marx, Grundrisse (London: Penguin, 1993), 706.

[2] Karl Popper, The Open Society and its Enemies, 2 volumes (Princeton: Princeton UP, 2013).


L’AUTEUR


Fabio Vighi est professeur of Critical Theory et d’talien à la Cardiff University, UK. Il a publié récemment Critical Theory and the Crisis of Contemporary Capitalism (Bloomsbury 2015, avec Heiko Feldner) et Crisi di valore: Lacan, Marx e il crepuscolo della società del lavoro (Mimesis 2018)

bottom of page