(Everybody Counts or Nobody Counts) - Ivor Cummins
Transcription en français d’une discussion de nos philosophies de vie tirée d’une interview avec Brian Lenskes MD à paraître sur le site The Fat Emperor with Ivor Cummins (thefatemperor.com)
Aujourd’hui la menace c’est d’être ridiculisé et ostracisé ; finalement d’être rejeté de son cercle social. Oui nous perdons des amis et des connaissances. Mais cela n’a pas d’importance, même si nous les perdons tous.
Tout le monde compte ou bien personne ne compte. Il faut se dresser contre ce qui arrive. Si quelque chose d’horrible se produit — en ce moment même — pour l’avenir de notre monde et pour celui de nos enfants, alors, être ostracisé et ridiculisé par ces idiots n’a absolument aucune importance.
En revanche, Il y a une multitude de personnes formidables sur toute la planète. Ce n’est pas une figure de style : nous sommes en contact direct avec des centaines de personnes rattachés à de très nombreux organismes. Et nous ne fonctionnons pas du tout sur le mode moutonnier de la pensée unique. En fait, nous sommes à l’opposé de cela. Nous remettons en cause ce que disent nos interlocuteurs.
Parce que c’est ainsi que se comportent les personnes formées aux techniques scientifiques. Nous nous torturons (« Qu’en est-il des variants ? », « Il y aurait-il de meilleures possibilités ? » etc). Nous nous remettons constamment en question. Tandis que ceux qui dirigent toute cette affaire monstrueuse, ne se remettent pas en question. Au contraire, ils martèlent à l’infini leur baratin. Ils se bornent d’asséner leur propagande.
Heureusement — et c’est le paradoxe —, il existe tellement de bonnes personnes que pour chaque ami que nous avons perdu nous en avons acquis d’autres, bien meilleurs. Donc nous n’avons perdu que des amis qui ont failli. Au final, si l’on fait le compte, ou bien si l’on prend la métaphore biblique du Jugement où l’on se retrouve face à ses fautes, ceux qui nous ont abandonnés ont été jugés. Ils ne s’en rendent pas compte : mais ils croyaient nous juger, alors qu’en réalité ils se sont jugés eux-mêmes, et ils se retrouvent du mauvais côté. Par conséquent, il faut surtout avoir de la compassion pour eux. Cela peut sembler difficile, d’une certaine manière, mais la seule chose que l’on doive dire d’eux c’est « Pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font ».
De toute façon, nous avons probablement davantage gagné à les perdre qu’autre chose. D’ailleurs, nous avons gagné bien plus d’amis que nous n’en aurions jamais rencontrés autrement. Et ceux-ci ont été jugés aussi, mais jugés d’appartenir aux meilleurs d’entre tous. Ils font partie de ceux dont l’éthique est la plus rigoureuse. Ce sont eux qui sont dotés d’une véritable intuition scientifique autant que d’un respect inébranlable des faits documentés.